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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Cancer. Ce mot là n'arrêtait pas de résonner dans ta tête depuis l'annonce des médecins. Des tas de questions se bousculaient dans ta tête, pourquoi toi, pourquoi maintenant... Tu n'avais que trente-cinq ans, tu devrais avoir toute la vie devant toi, et pourtant la vie en avait décidé autrement. Mais ce que tu trouvais encore plus injuste c'était que ta maladie arrivait quelques semaines après la découverte de ta grossesse, grossesse que tu attendais depuis dix ans maintenant. Tu trouvais ça injuste, tu étais en colère, mais tu ne voulais pas non plus te laisser abattre, le bébé qui grandissait dans ton ventre n'avait rien demandé à personne alors tu ferais tout pour que ton bébé puisse vivre, et toi ausis, mais ça dans un deuxième temps. Depuis la découverte de ta maladie, l'ambiance à la maison n'était plus la même. Ton mari ne comprenait pas ton désir de poursuivre cette grossesse alors qu'il fallait que tu te soignes au plus vite, il suivait les médecins dans leur recommandations de procéder à un avortement pour que tu puisses faire de la chimiotherapie. Mais cette grossesse relevait du miracle et toi tu ne voulais pas faire une croix dessus. Tu n'avais annoncé cette grossesse qu'à une fine poignée de personnes, mais seul Jonathan et toi étaient au courant de la maladie que tu avais. Tu avais besoin d'en parler, mais tu ne pouvais pas le faire au travail sinon ton capitaine t'interdirait de travailler, et tu ne voulais pas faire une croix sur ton job de pompier tout se suite, même si tu étais au courant que tu faisais sans doute tes dernières journées de garde... D'ailleurs, en sortant du travail tu te décidais d'aller chez Thomas, il avait été ton premier voisin lorsque tu es arrivée avec Jonathan, à Biarritz, il y a sept ans, et finalement vous aviez fini par devenir de très bons amis. Après ta journée de garde c'était chez lui que tu t'étais dirigée, tu voyais la lumière émaner de la maison de Thomas ce qui voulait dire qu'il était forcement présent et non à voler vers je ne sais quelle destination. Il était assez tard mais trop préoccupée par tes soucis tu n'avais même pas fait attention à l'heure qu'il était. Tu sonnais à sa porte qu'il fini par ouvrir.
« Salut. »
Il avait bien le droit d'être surpris de ta visite, ce n'était pas dans tes habitudes de venir sabs prévenir.
« Je suis désolée de débarquer à l'improviste. Je ne te dérange pas ? »
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les rayons lunaires éclairaient bien trop peu la pièce pour que Thomas puisse dîner sans lumière, alors il appuya sur l'interrupteur nonchalamment. Il ne savait pas l'heure qu'il était, mais s'il faisait déjà nuit, c'était qu'il avait encore passé trop de temps à procrastiner plutôt qu'à faire les tâches du jour. C'était toujours une lutte intérieur quand il avait un jour de congés. Il fallait faire les courses, voir du monde, rattraper les épisodes des séries qu'il regarde ou encore lire un bon livre, mais à la place, il restait couché à tenter de retrouver une horloge interne normale. Oh, il ne s'en plaignait pas, il adorait son métier, mais il fallait bien avouer qu'à l'approche des quarante ans, il avait beaucoup moins de facilité à reprendre un rythme français après être aller à l'autre bout du monde. Soit, il fallait faire avec.
Son assiette fumante ne fit pas long feu et tout arriva bien vite dans son estomac. Il avait cuisiner un truc bien consistant avant d'aller dormir. Demain, il volerait pour new Dehli où il y resterait quelques jours avant de passer par Boston avant de revenir. Il allait encore avoir des kilomètres dans les dents et il lui fallait bien dormir cette nuit. Le silence était pesant mais cela lui signifiait qu'il était presque temps pour lui d'aller rejoindre Morphée même s'il n'était pas fatigué. Soudain, il entendit sonné. Un peu surpris, il regarda l'horloge qui indiquait dix heures du soir. Un peu sur ses gardes, il alla ouvrir et fut soulagé de voir la frimousse de Juliette.
-Hey ! Salut, mais qu'est ce que tu fais ici ?
Il l'invita à entrer, la nuit était fraîche, il ne fallait pas qu'elle prenne froid, surtout qu'elle était enceinte. Thomas l'avait apprit il y a peu et il avait été heureux pour ses anciens voisins.
-Tu ne dérange jamais voyons. Je suis simplement surpris de te voir aussi tard ici. Tu veux boire ou manger quelque chose ?
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Tu sortais ton téléphone de ta poche pour jetter un coup d'oeil à l'heure, en effet il était tard, trop tard pour venir chez les gens sans y avoir été invitée au préalable. Sur le coup tu te sentais stupide de débarquer ainsi. Tu re-rangeais ton portable dans la poche de ta veste.
« Je ne m'étais pas rendue compte qu'il était aussi tard, excuse moi. »
Tu étais tellement dans tes pensées que tu n'avais meme pas pris la peine de regarder l'heure avant de passer le voir. D'un côté ta garde s'était terminée à 21 heures, il était donc tout a fait normal qu'il soit si tard. Tu étais prête à faire demi-tour mais ton ancien voisin t'invitait à rentrer chez lui.
« Non merci je ne veux rien. »
Mis à part ton cancer, ton début de grossesse n'était pas si simple, la fatigue devenait presque handicapante, mais c'était surtout les nausées et les vomissements qui te gênaient le plus. Tu ne mangeais quasiment plus ce qui avait entraîné une perte de poids qui commençait à se voir. Tu avais lu que ce n'était pas anormal au premier trimestre, tu avais hâte de cloturer cette première partie de grossesse et dire adieu aux vomissements. Tu n'avais rien avalé de la journée, mais tu avais réussi à boire un peu de coca ce midi, mais c'était tout, et bizarrement tu arrivais à tenir.
« Par contre toi tu as mangé il n'y a pas longtemps. »
Tu avais l'impression que tu pouvais sentir n'importe quelle nourriture a des kilomètres. Tu ne supportais plus les odeurs, à la maison tu étais incapable d'ouvrir ton frigo sans finir la tête dans les toilettes.
« Comment tu vas ? Tu repars bientôt ? »
Tu voulais d'abord parler de lui avant de parler de toi. Tu avais besoin de dire à quelqu'un que tu étais malade mais tu ne voulais pas le dire à peine la porte d'entrée passée. Mais Thomas était loin d'être stupide, il devait savoir qu'il y avait quelque chose pour que tu viennes comme ça.
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